L’obsession pour un corps musclé gagne les réseaux sociaux et inquiète les spécialistes de la santé publique.

Souvent accusées d’être des nids à microbes, les barbes font l’objet d’un procès en hygiène depuis plus d’un demi-siècle. Mais qu’en dit vraiment la science ?

Pratiquer une activité physique régulière après un cancer du côlon réduit significativement les risques de rechute. L’exercice devient un véritable allié thérapeutique.

Selon une étude de la NASA, une technique de fitness peu connue pourrait être le secret pour perdre du poids sans effort.

Selon une récente étude publiée dans JAMA Internal Medicine, la consommation de cannabis chez les Américains de 65 ans et plus a bondi de près de 46 % entre 2021 et 2023. Un phénomène inattendu qui traduit, pour certains, les effets secondaires de la légalisation et, pour d’autres, une banalisation préoccupante d’une substance restée longtemps taboue. Le professeur Jean Costentin, expert en pharmacologie, revient sur cette tendance, ses racines, ses dangers – notamment pour la santé des seniors – et alerte sur un aveuglement collectif. Il tient à préciser que les opinions qu’il exprime ici, comme ailleurs, sont entièrement indépendantes des institutions auxquelles il appartient ou a appartenu.

Présents dans les crèmes solaires, les cosmétiques et les parfums, les filtres anti-UV pourraient provoquer des effets de perturbation endocrinienne de mieux en mieux documentés. Pourtant le sujet n’a pas encore réellement émergé comme un enjeu de santé publique.

Un rapport sénatorial explosif, publié le 19 mai, met en lumière de graves irrégularités dans le traitement des eaux minérales par Nestlé Waters. Utilisation de méthodes interdites, inertie des autorités, lobbying intense et dissimulation à haut niveau : derrière les bouteilles de Vittel, Hépar ou Perrier, se dessine une potentielle affaire d’État, impliquant jusqu’à Matignon et l’Élysée. Santé publique, responsabilité politique et connivences : enquête sur un scandale sous haute pression.

La dépression est-elle contagieuse ? Sans se transmettre comme un virus, elle peut bel et bien se propager au sein d’un groupe par mimétisme émotionnel, proximité affective ou environnement partagé. Une vaste étude finlandaise relance le débat en montrant que le fait de côtoyer plusieurs camarades diagnostiqués augmente le risque de trouble mental. Mais faut-il s’en inquiéter ou, au contraire, y voir une opportunité de mieux comprendre et soutenir ?

Lieu de convivialité et de réconfort, la cuisine est souvent associée au bien-être. Pourtant, des recherches récentes montrent qu'elle abrite aussi de nombreux objets du quotidien susceptibles de nuire à notre santé.

Les humbles toilettes semblent être le lieu le moins propice aux drames. Pourtant, tout au long de l'histoire, elles ont fait tomber des rois et des célébrités, et ont été le théâtre de morts prématurées allant du plus tragique au plus étrange. Qu'est-ce qui fait que la plus petite pièce est parfois la plus dangereuse ?

Alors que près de 1,4 million de Français vivent aujourd’hui avec une forme de démence, les efforts de prévention se concentrent sur l’activité physique, l’alimentation ou le lien social. Pourtant, un facteur majeur reste largement sous-estimé : le stress chronique. De plus en plus documenté, il altère directement les fonctions cognitives, aggrave les comportements à risque et accélère le déclin du cerveau. En l’intégrant pleinement aux stratégies de santé publique, il serait possible de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer et d’améliorer durablement la qualité de vie des personnes âgées.

Alors que la fertilité masculine décline à un rythme alarmant depuis plusieurs décennies, une nouvelle piste interpelle les chercheurs : Toxoplasma gondii, un parasite très répandu, pourrait altérer directement la qualité du sperme. Une étude parue en avril 2025 révèle que ce micro-organisme, souvent contracté par contact avec des chats ou par l’alimentation, serait capable de décapiter les spermatozoïdes humains en quelques minutes. Ce lien potentiel entre toxoplasmose et infertilité masculine vient s’ajouter à une liste croissante de facteurs biologiques et environnementaux à surveiller de près.

Les hernies sportives, plus fréquentes chez les hommes, provoquent des douleurs à l'aine et au pubis.

Alors que la France s’enfonce dans un tabagisme chronique, malgré des décennies de politiques répressives, plusieurs pays européens montrent la voie en misant sur des alternatives moins nocives comme la vape ou les sachets de nicotine. Pourtant, au lieu de s’inspirer de ces exemples et des avis scientifiques, le gouvernement français persiste dans l’interdiction de ces substituts, sacrifiant pragmatisme et santé publique sur l’autel du dogme.

Et si certains aliments pouvaient reproduire les effets des médicaments amaigrissants comme l’Ozempic ? Alors que la demande pour les traitements à base de sémaglutide explose, la science montre qu’une alimentation riche en fibres, en bonnes graisses et structurée selon des principes simples (ordre des aliments, heure des repas, mastication…) peut naturellement stimuler l’hormone-clé de la satiété, le GLP-1. Moins spectaculaire que les injections, certes, mais plus durable pour la santé globale.

Certains médicaments psychiatriques sont introuvables ou presque dans les pharmacies françaises. Cette rupture de stock concerne une quinzaine de traitements pour soigner les troubles anxieux ou les dépressions, mais aussi la bipolarité ou la schizophrénie.

Longtemps cantonné aux cas les plus sévères d’asthme ou de rhinite allergique, l’omalizumab refait parler de lui aux États-Unis, où il est désormais prescrit comme traitement préventif contre les allergies saisonnières. Présenté par certains médias comme un "médicament universel", cet anticorps monoclonal anti-IgE suscite autant d’espoir que de prudence. La spécialiste Madeleine Epstein en rappelle les limites, et éclaire les perspectives ouvertes par une nouvelle génération de traitements en cours de développement.

Une étude suédoise révèle qu’à peine trois nuits de sommeil écourté suffisent à altérer la composition du sang et à augmenter les risques de maladies cardiovasculaires, même chez les jeunes adultes en bonne santé. En cause : une hausse marquée des marqueurs inflammatoires, affaiblissant les effets bénéfiques de l’activité physique. Le sommeil, loin d’être accessoire, s’impose comme un pilier silencieux mais vital de notre santé cardiaque.

Et si marcher chaque jour devenait l’un des gestes les plus simples et les plus puissants pour réduire le risque de cancer ? Une vaste étude de l’Université d’Oxford révèle qu’un nombre plus élevé de pas quotidiens est associé à une baisse significative du risque de développer jusqu’à 13 types de cancer. Peu importe la vitesse : c’est la régularité du mouvement qui compte. Dans une société de plus en plus sédentaire, ces résultats rappellent que la prévention peut aussi commencer… au coin de la rue.

Et si l’addiction n’était ni une maladie irréversible, ni un simple choix de plaisir ? Entre modifications cérébrales, environnement social défavorable et arbitrages quotidiens, une nouvelle lecture de la dépendance émerge : celle du choix façonné par le contexte. Portée par les apports de la neuroéconomie, cette approche dépasse les anciens clivages et invite à repenser l’addiction non pas comme une fatalité, mais comme une dynamique complexe où l’espoir d’un changement reste possible, à condition de transformer les environnements de vie.