Bruno Retailleau peut-il faire ce que Nicolas Sarkozy a fait en 2007 avec la « ligne Buisson » ? La côte de popularité du ministre de l’Intérieur dépend dangereusement des résultats qu’il obtiendra dans son bras de fer avec Alger. Pour en parler, Christophe Boutin et Bernard Sananès.

L’Algérie a mis au défi Bruno Retailleau d’agir en refusant de récupérer ses ressortissants que le ministre voulait expulser. Courroucé mais diplomate, Bruno Retailleau a répliqué sur X : « Je regrette que l’Algérie refuse d’appliquer le droit international. Comme l’a décidé le Comité Interministériel sous la présidence du Premier Ministre, une riposte graduée sera engagée. » Pris au mot de ses précédentes déclarations, Bruno Retailleau a engagé sa place au gouvernement s’il s’avérait qu’il soit lâché par le premier ministre François Bayrou. Partira ou partira pas ? Nous en parlons avec Paul-François Paoli et Christophe Boutin.

Pousser un homme à la démission pour des likes, sanctionner un gynécologue pour avoir refusé un rendez-vous à un homme biologique, sanctionner certains médias mais jamais d’autres… : mesure-t-on la “criminalisation” de la pensée à l’œuvre ?

La bureaucratie comme l’oligarchie sont clairement des dérives de la démocratie, étudiées comme telles dès l’Antiquité. Elles conduisent à un blocage et à des tensions qui sont sans doute en grande part l’explication du retour au pouvoir de Donald Trump.

De ses saillies antisémites à ses références idéologiques sulfureuses en passant par ses liens humains avec des militants fascistes, collabos ou néonazis, le fondateur du Front national cumulait les cartons rouges républicains. Mais il était aussi l’incarnation de la mauvaise conscience d’élites françaises torturées par leurs propres contradictions historiques comme par leur cynisme électoral.

L’un des éléments qui devrait caractériser l’année 2025 va être la conséquence du retour au réel, et ce dans tous les domaines. Ce qui veut dire la fin de ces mythes dont on berce les populations occidentales depuis des décennies, et qui se sont tous fracassés les uns après les autres sur la réalité, mais aussi la fin du pouvoir de ceux qui, pendant ces années, ont imposé leurs vues à ces populations.

Emmanuel Macron sera-t-il encore président de la République ? Le redressement des finances publiques sera-t-il engagé ? L’IA aura-t-elle franchi en 2025 des étapes bouleversant le monde de la recherche scientifique ? La France aura-t-elle repris le contrôle de sa politique migratoire ? 

« Annus horribilis », avait dit de cette année 1992 où les catastrophes s’étaient accumulées sur les Windsor la Reine Élisabeth II. Au moment de tourner la page de 2024, c’est sans doute ce que pourrait dire, non pas Emmanuel Macron, qui, contrairement à la souveraine, aura joué les boutefeux avec une incroyable arrogance, mais tous ceux qui sont attachés à une lecture gaullienne de notre Constitution et à la place éminente de la présidence de la République.

63% des Français sont favorables à la démission d’Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement selon un sondage de BFMTV.

The Guardian, Ouest France, Quotidien, personnalités, etc. : depuis l'alliance d'Elon Musk avec Donald Trump, beaucoup ont annoncé leur départ de X. Avec des justifications parfois surprenantes…

Dans le cadre de ces crises, un certain nombre de choses vont s'imbriquer ensemble. D'un côté, la situation économique, en particulier la faible croissance va exacerber les tensions. Cela a des conséquences en matière sociale et rend difficile le fait de mener une politique.

À l'occasion de la journée qui lui est consacrée à l'Assemblée nationale, le parti de Marine Le Pen a volontairement laissé s'enliser la discussion sur sa proposition de loi censée abroger la réforme des retraites. Le tout dans un contexte difficile, celui du procès des assistants parlementaires européens du RN.

Donald Trump peut compter sur davantage de dons de la part de milliardaires que sa vis-à-vis Kamala Harris, à en croire leurs déclarations financières publiques respectives (encore incomplètes), explique le Financial Times.

Dans le cadre des réactions politiques lors des discours des chefs des différents groupes à l’Assemblée, il y a eu plusieurs nuances d’opposition et de soutien à la politique et aux projets proposés par Michel Barnier.

L’ex-présidente du parti d’extrême droite et des cadres comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris, à compter du lundi 30 septembre et jusqu’au 19 novembre. Ils sont soupçonnés d’avoir salarié avec des fonds européens des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le RN.

Mais pourquoi est-ce si difficile d’être conservateur en France ? Les Français semblent avoir autant peur du wokisme que des conservateurs. La droite elle-même semble se détourner de ces enjeux, au regard de la polémique sur Laurence Garnier.

L’ancien premier ministre s’était construit un solide capital politique auprès de l’électorat de centre droit, de droite et même pour partie du RN. La stratégie adoptée depuis le 2e tour des législatives pourrait bien rapidement le dilapider.

En apparence, le parti de Marine Le Pen tire son épingle du jeu de la situation politique actuelle et semble être le faiseur de roi. La réalité est plus complexe car la défaite aux législatives a laissé des traces dans l’électorat.

La droite républicaine, aujourd'hui, apparaît confrontée à un dilemme bien spécifique si elle compte empêcher le NFP de gouverner sans pour autant se dissoudre dans le macronisme.

Les Républicains s’en sortent mieux que prévu et ont gagné quelques sièges, avec 67 députés élus, ce qui leur permet de devenir la quatrième force politique du pays.