
Avec ou sans la production du Moyen-Orient, le monde nage dans le pétrole
Le conflit entre l’Iran et Israël n’a pas bouleversé l’équilibre pétrolier mondial. Les pays du Golfe, loin de réduire leur production, ont augmenté leurs exportations pour conserver leurs parts de marché. Dans un monde désormais dominé par la production américaine et marqué par l’électrification accélérée des transports, l’OPEP a perdu de son influence. Damien Ernst décrypte cette nouvelle donne énergétique : une offre plus concurrentielle, un prix du baril stabilisé autour de 60 dollars, et une demande affaiblie non par les conflits, mais par la transition technologique. Dans ce contexte, les États-Unis tentent de concilier pétrole bon marché et soutien à leur industrie de schiste, au risque de contradictions explosives dans leur politique étrangère.