S’attacher à une entreprise d’histoire du corps qui a déjà produit de beaux fruits, substituer à une histoire si longtemps glabre, une histoire sans voile, c’est constater que le poil s’immisce dans les discours politiques, sociaux, intervient dans des pratiques d’exclusion, prend place dans des rituels religieux, joue le premier rôle dans des appréciations des corps, et du désir qu’on éprouve pour eux. C’est constater à quel point, dans la culture grecque, sont incarnées les idéologies. Extrait de "Les sens du poil (grec)", de Pierre Brulé, publié chez Les Belles Lettres Editions (1/2).
12 juillet 2015