L’Allemagne a bouclé sa deuxième année de récession. Pour les Allemands, c’est une catastrophe ; les Français y voient une opportunité, sauf que les Français ont du mal à se donner les moyens d’en sortir…
16 janvier 2025Le Réseau Atlantico
Best-Of du 4 au 10 janvier
Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.
Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.
L’Allemagne a bouclé sa deuxième année de récession. Pour les Allemands, c’est une catastrophe ; les Français y voient une opportunité, sauf que les Français ont du mal à se donner les moyens d’en sortir…
François Bayrou a sans doute sauvé son gouvernement de la censure, mais pas le modèle français. Il est sorti du piège de la retraite, mais il n’a guère activé les leviers de la croissance, or le pays a besoin de croissance.
La Bourse de New York a reperdu les gains accumulés au moment de l'élection de Donald Trump et se méfie des coups de chaud de l'économie américaine. Les analystes financiers doivent s'arracher les cheveux. Comprenne qui pourra. Courage, fuyons...
En première analyse, la situation de l’emploi court à la catastrophe. Sauf que le marché est tellement contrasté qu’il brouille la visibilité. Beaucoup de chômage de masse qui va atteindre les 8 % à la fin de l’année 2025. Mais beaucoup de métiers en tension qui prouvent que les leviers d’une reprise ne sont pas cassés.
Incompréhensible, la France fonce tout droit dans la catastrophe économique et financière qui nous entraînera forcément dans une crise politique inévitable… alors que quelques voix libérales prêchent pour des alternatives crédibles mais ne sont pas entendues.
L’économie de marché et la démocratie sont sœurs, écrit Pierre Louette, le PDG du groupe Les Échos-Le Parisien. Il a raison, sauf que les acteurs de l’économie de marché fonctionnent très bien dans les États autoritaires… et c’est un vrai problème…
Tout laisse penser que le gouvernement Bayrou a choisi de plaire à la gauche pour éviter la censure, ce qui ne permettra pas de redresser les finances publiques et de retrouver de la croissance. Or, la croissance est la mère de toutes les réformes.
2025 sera l’année de tous les dangers, à moins que ça soit l'année de toutes les opportunités. Après l’effondrement, la renaissance, disent les historiens... Donc de 2025, pourrait naitre une prise de conscience, un rebond… On peut rêver.
Mayotte, santé, chômage. L’année 2025 s’annonce comme celle où les assureurs vont se déclarer prêts à modifier la couverture des risques naturels tout comme la gestion des risques sociaux. Encore faut-il que les politiques soient d’accord.
L’inflation et seulement l’inflation. Il ne faut pas compter sur la BCE pour la croissance. Christine Lagarde a été très claire ce jeudi, lors de la conférence de politique monétaire, même si elle déplore le décalage de croissance avec les États-Unis. Aux gouvernements de faire, et seulement à eux. Dommage, ceux-ci restent hermétiques à ces appels.
En cette fin d’année, la moisson de livres consacrés à l’état de la France est impressionnante…et contient de vraies pépites. Franz-Olivier Giesbert, Catherine Nay, Guillaume Durand, Alain Minc, Jérôme Foulquier, Marcel Gauchet… et d’autres n’ont pas chômé.
Comme chaque fin d’année, le cabinet Arc interroge les entreprises sur leurs perspectives d’activité. La perception est globalement très pessimiste : aux risques économiques s’ajoutent les risques politiques. D’où une demande d’accompagnement juridique pour limiter les dégâts financiers.
L’État, qui avait censuré l’accès aux données de soins, a finalement levé l’interdiction, ce qui permet de rendre publiques les performances du système de santé. Le magazine Le Point vient donc de publier une évaluation des 1 600 établissements français dans 85 spécialités.
Plutôt que de demander aux Français de se reformer, mieux vaudrait leur donner un peu plus de liberté. Les Français sont capables de restaurer les grands équilibres et protéger leur avenir sans hypothéquer leur train de vie.
Un mystère français. Les politiques libérales ont toujours été un tabou en France, même aujourd’hui, quand on s’aperçoit que l’État français n’a plus les moyens de financer son fonctionnement, quitte à se soumettre aux fonds étrangers, ce qui n’est pas le moyen le plus efficace de protéger sa souveraineté.
Le risque d’une crise financière et monétaire ne panique pas les chefs d’entreprises ; ce qui les inquiète gravement, c’est la perspective d’une crise économique, car le désordre politique hypothèque la visibilité, paralyse les projets et les investissements.
Le départ de Carlos Tavares ne fera pas débat. Le conseil d’administration l’a débarqué de la direction de Stellantis parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Et qu’on veuille ou non, ce sont les marchés financiers qui l’ont exigé.
Dans moins de 24 heures, on saura si la France aura un budget et si le gouvernement Barnier sera encore debout. Alors que personne n’a objectivement intérêt à une nouvelle crise politique qui engendrerait le chaos économique et financier.
Les concessions négociées sur le budget peuvent éviter la tempête financière. Michel Barnier va sauver son gouvernement, mais n’évitera pas la classe politique française de s’enfermer dans l’irresponsabilité et d’imposer des risques aux investisseurs étrangers.
Le gouvernement Barnier devrait passer Noël : le budget idéal des Français est Barnier-compatible. Une étude de l'Observatoire Hexagone a sondé les Français pour savoir quel serait le budget idéal : moins d’impôts, moins de dépenses sociales, mais plus d’investissements sur la sécurité et l’environnement.