Les entreprises françaises résistent mieux que prévu à la crise politique, mais les signaux de fragilité s’accumulent, du crédit interentreprises aux projets d’investissement.
il y a 11 heuresLe Réseau Atlantico
Best-Of du 23 au 29 août
Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.
Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.
Les entreprises françaises résistent mieux que prévu à la crise politique, mais les signaux de fragilité s’accumulent, du crédit interentreprises aux projets d’investissement.
Bruno Retailleau y pense, Gérald Darmanin aussi, Pierre Moscovici, David Lisnard, Bernard Cazeneuve… et d’autres. Tous les leaders politiques ne rêvent que de Matignon ; le monde patronal, lui, cherche le double français de Mario Draghi, le sauveur de l’Italie. Plus compliqué.
Après une semaine considérée comme désastreuse pour le Premier ministre, les milieux financiers internationaux comme les milieux patronaux en France estiment que le psychodrame surjoué à Paris peut être bénéfique pour que la France puisse sortir du piège dans lequel elle est tombée. Le piège est politique, économique et financier qui précipitait la France à une crise de régime et à une catastrophe économique et sociale.
Patrick Martin n’a pas tremblé hier en donnant le coup d’envoi de la REF au stade Roland-Garros pour alerter le monde politique : la maison France va à la catastrophe si les dirigeants continuent dans la démagogie et le déni de la réalité pour protéger leurs petits intérêts électoraux.
François Bayrou n’a pas perdu son pari... Pas forcément. En 48H heures, les milieux financiers ont crédibilisé les risques budgétaires. L’opinion commence à penser que le rôle des politiques n’est pas de protéger leurs petits intérêts politiciens, mais de proposer des solutions cohérentes et responsables.
Ça passe ou ça casse, François Bayrou ne manque ni de courage ni d’habileté. En sollicitant un vote de confiance sur le diagnostic de la situation économique française, le Premier ministre a surpris tout le monde. La situation budgétaire est catastrophique et il ne peut poursuivre la discussion que si, et seulement si, il existe une majorité qui adhère à ce diagnostic.
Semaine décisive pour le Premier ministre, qui doit à la fois empêcher le blocage du pays, faire face à la menace d’une motion de censure, défendre son budget, sans démoraliser les patrons et surtout rassurer les marchés internationaux. Le défi paraît impossible à relever. Toutes les rentrées sociales sont compliquées à gérer, mais celle de cette année paraît particulièrement difficile.
Du talent, du travail, de la liberté, d’indépendance et du marketing… Mozart a su inventer tous les ingrédients du succès… Au 18e siècle, mieux que Elton Jones, les Beatles ou Taylor Swift…
Sans gouvernance politique, la mondialisation finira par tuer le système capitaliste. Marx vouait une admiration à l’économie de marché. Aujourd’hui, il préfèrerait le génie d’un Jean Tirole, aux impostures arrogantes d’un Thomas Piketty… quant à Poutine, n’en parlons pas !
« Georges Washington, réveille-toi, je sais qu’à la Maison Blanche ils sont devenus fous, ils bafouent la liberté,la concurrence, le respect et vous européens, relisez Raymond Aron. Vous êtes trop intellectuels et pas assez instinctifs ! »
Cléopâtre est un personnage exceptionnel. On l’a traitée de salope mais sa vie montre qu’elle a convaincu César qu’il était plus efficace de faire du commerce que la Guerre.
David Ricardo un des plus célèbres économistes libéraux doit se retourner dans sa tombe. Donald Trump prône le protectionnisme, déconstruit la mondialisation, pendant que Vladimir Poutine bafoue le droit international. Bref les bases du système mis en place par Ricardo et ses disciples sont déconstruites avec un résultat qui risque d’être catastrophique. Si les politiques ne font pas leur travail, le système va exploser ».
L’IA représente une véritable révolution dans les processus de création de richesse. C’est incontestable, sauf que les gains de productivité vont se payer par des destructions massives d’emplois.
Marcus Goldman est formel : « Je suis convaincu que la banque Goldman Sachs travaille pour le bien commun, ce qui ne me semble pas être la préoccupation de Donald Trump, le président américain a tout faux . Il sera arrêté . »
“J’ai été élu en 1848 , puis j’ai pris la France en ruine .. Victor Hugo ne me l’a jamais pardonné ... mais j’ai pris la France en ruine en 1848 et j’en ai fait, moi, une des plus grandes puissances économiques du monde... Les faiseurs de guerre ont tout détruit… Mais les concepts de croissance n’ont pas changé”
« Le colbertisme, ça n’était pas un capitalisme d’état comme le croit encore les socialistes français…. Je crois avoir appris à l’Etat à travailler avec les chefs d’entreprise qui sont les vrais créateurs de richesse… »
Après avoir engagé la chasse aux fraudes fiscales et sociales, le gouvernement s’attaque sérieusement aux entreprises qui dépassent les délais de paiement. Personne n’en parle beaucoup, mais tous les chefs d’entreprise y pensent. Quand la morale et la justice viennent au secours du business et de l’équilibre budgétaire…
La France s’asphyxie en glorifiant l’État nounou pour les uns, l’État providence pour les autres et en oublie les leçons du Marché. Les Français ne savent pas que c’est Frédéric Bastiat qui a fondé les bases d’un système économique plus efficace… Comment le savoir puisqu’on ne l’apprend pas à l’école.
La France n’a jamais aimé le libéralisme et les libéraux. Hormis sous Napoléon III pendant quelques années, la France ne se s’est jamais soignée au libéralisme. C’est un vrai problème à l’heure où les outils d’une politique libérale : responsabilité individuelle, concurrence, propriété des fruits du travails paraissent les plus efficace pour créer de la richesse et retrouver la prospérité.
Alors que la collecte d’épargne bat tous les records depuis l’année dernière, la grande majorité des clients du Livret A n’acceptent pas la baisse des taux d’intérêt et cherchent un placement plus dynamique et plus rémunérateur.