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Après les grandes mobilisations de l’hiver dernier, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs entendent remettre le couvert pour maintenir la pression sur l’exécutif.

Le premier ministre Michel Barnier a reçu mercredi à Matignon une délégation de la FNSEA, qui attend sa visite vendredi au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne et insiste sur la tenue des engagements pris par le précédent gouvernement à l'égard du monde agricole.

La FNSEA attends des engagements précis de la part du gouvernement.

Les agriculteurs n’ont pas l’intention d’interrompre leur mobilisation pour continuer d’alerter la classe politique sur leur réalité économique. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a confirmé que des actions seront bien menées.

Arnaud Rousseau s’est dit «peiné et attristé» par les images des bousculades et des heurts hier au salon, un spectacle «qui n'est pas très glorieux pour nous».

Un mois après le début du mouvement de colère du monde rural, le premier ministre fera, quant à lui, de nouvelles annonces mercredi lors d’une conférence de presse.

Le président du principal syndicat d'agriculteurs Arnaud Rousseau a rappelé devant le Sénat que beaucoup de « sujets européens » ne se « règlent pas en trois jours ».

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont l’intention de dresser des barrages sur huit axes routiers autour de Paris dans le cadre de leur mouvement de protestation.

Les deux organisations ont fixé un rendez-vous lundi à partir de 14 heures pour « une durée indéterminée ». Rungis pourrait aussi être bloqué lundi matin.

Selon le syndicat Jeunes Agriculteurs, Gabriel Attal « n'a pas entendu les demandes » des agriculteurs. Une action de grande ampleur pourrait être menée à Paris en début de semaine.

Les renseignements affirment que les « syndicats risquent d'être débordés » si la réaction du gouvernement venait à être trop tardive. Cette note recommande l'abandon de la hausse du gazole non routier.

Plusieurs ministres vont participer à une réunion à Matignon afin d'étudier les revendications des syndicats du monde agricole, de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Alors que des «actions» - à l’instar du blocage de l’A64 - doivent être menées un peu partout cette semaine, les syndicats sont attendus à Matignon ce soir, où ils doivent être reçus par Gabriel Attal.

Dans plusieurs pays européens, dont la France, les agriculteurs sont en colère du fait d’un sentiment d'« abandon » des pouvoirs publics dans un contexte difficile de transition climatique.

Arnaud Rousseau reprend l'idée du «name and shame» émise par le gouvernement, contre les industriels qui gonfleraient leurs marges.

Le manque de fourrage, dû à la sécheresse, risque d'impacter fortement la production de lait en France pour les mois à venir. La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles s'attend à manquer de lait « cet automne et cet hiver ».

Les journaux intimes de confinement qui nous parlent de la croissance des glycines seraient peut-être plus intéressants s'ils nous parlaient de la pousse du maïs. Et ils seraient certainement plus nourrissants.

La journée de mobilisation du 9 janvier est conçue comme un test sur la marge de manoeuvre du gouvernement et sur l'influence de l'opposition et des syndicats. Cela pourrait démontrer que certaines catégories de la population peuvent peser plus que leur poids relatifs dans les élections, au moins de manière théorique.

Au-delà des résultats qui ont confirmé les précédents, les récentes élections professionnelles aux chambres d’agriculture fournissent un enseignement majeur : la désaffection du vote agricole.

Les agriculteurs bloquent une dizaine de dépôts ou raffineries en France pour protester contre l'importation d'huile de palme, qui pourrait, selon eux, faire chuter le prix de l'huile de colza, produite en France.