Aux Pays-Bas, le meurtre d’une ado qui rentrait chez elle au milieu de la nuit déclenche un débat national sur le recul du droit des femmes à circuler librement.
il y a 3 heuresLe Réseau Atlantico
Best-Of du 23 au 29 août
Hugues Serraf est journaliste et écrivain.
Il a dirigé le pôle de presse automobile du groupe Bertelsmann Information Professionnelle, avant de développer les sites Internet de l’hebdomadaire spécialisé L’argus et de lancer l'hebdomadaire pour tablettes de Slate.fr.
Il est notamment l'auteur du Petit dictionnaire (modérément) amoureux de Marseille (Gaussen, 2018), de Les docks de Marseille (L'Aube, 2017), de Ils sont fous ces juifs (Éditions du Moment, 2012), de L'anti-manuel du cycliste urbain (Berg, 2010) et de Petites exceptions françaises (Albin Michel, 2008).
Ses derniers romans : La vie, au fond, Intervalles, 2022 ; Le dernier juif de France, Intervalles, 2020 ; Deuxième mi-temps, Intervalles, 2019 ; Les heures les plus sombres de notre histoire (L'Aube, 2016) et Comment j'ai perdu ma femme à cause du tai chi (L'Aube, 2015).
Aux Pays-Bas, le meurtre d’une ado qui rentrait chez elle au milieu de la nuit déclenche un débat national sur le recul du droit des femmes à circuler librement.
Une élue socialiste de la commune bruxelloise, critiquée pour son hidjab, exhorte les adversaires des signes religieux dans l’administration « à dégager si ça les dérange ».
L’ancien Garde des sceaux, déjà brocardé en 2020 pour sa myopie sécuritaire, réduit à nouveau l’inquiétude des Français à un simple « sentiment » propagé par la télé (CNews en tête).
Pour le Premier ministre, les jeunes sont « réduits en esclavage » au profit des « générations précédentes » par la dérive de la dette. Pas sûr qu’ils ne l’entendent à travers leurs casque d’iPhone.
Ironisant sur l’inauguration d’une stèle en hommage aux victimes des dictatures communistes, le sénateur PCF va jusqu’à nier leur réalité.
Le leader insoumis laisse planer l’idée d’un défaut sur la dette, dont seuls les « investisseurs étrangers paieraient l’addition ». C’est révolutionnaire mais il y a un précédent.
Inéligible, Marine Le Pen mise sur le départ de Bayrou et sur une dissolution dont elle serait pourtant exclue.
Après déjà deux grèves en juin, les antennes de Radio France remettent le couvert pour une durée indéterminée. Il y a de la playlist dans l’air.
Avoir été le plus jeune Premier ministre de France n’empêche pas d’avoir des réflexes de vieux.
Des centaines de blacks blocs venus de toute l’Europe mettent la capitale du Cantal à sac : zéro interpellation. Simple répétition en costumes avant le 10 septembre ?
On m’avait déjà sommé de réfléchir à ma masculinité toxique à la suite de l’affaire Pelicot. Au sujet des séances de torture sur le Web, je pense que je vais passer mon tour.
France 2 relaie désormais la propagande russe sur l’occupation heureuse de l’Ukraine avec tellement d’enthousiasme qu’on se demande si RT aurait pu faire mieux.
Entre deux hommages au "sang des martyrs" et aux contrôleurs aériens « antisionistes », l’eurodéputée LFI profère d’étranges menaces contre un religieux connu pour ses positions modérées. Ça ne passe pas.
Le dernier épisode de South Park, un dessin animé satirique dans lequel Donald Trump est volontiers représenté en lourdaud à micro zizi partageant son lit à baldaquin avec Satan himself, en a fait son sujet de la semaine : un conseiller d’orientation fraîchement licencié pour cause de coupes claires dans le budget US de l’éducation, philosophiquement démocrate mais financièrement acculé, se reconvertit en agent des services d’immigration. 24 heures seulement après son entretien d’embauche, le voici masque sur le nez et fusil-mitrailleur en bandoulière entassant des immigrés illégaux dans des camions en partance pour la frontière mexicaine… Raconté comme ça, ça sonne un peu absurde, et l’on imagine que l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) est un poil plus exigeant dans ses recrutements mais c’est sans doute parce qu’on a loupé les épisodes précédents du nouveau paradigme politique américain : tout est possible. Déterminé à expulser de 100 000 à 150 000 clandestins par mois mais confronté à un problème de ressources humaines, cet équivalent de notre police aux frontières s’est lancé dans une méga campagne d’enrôlement via les réseaux sociaux (le Wall Street Journal parle d’un « Blitz »), campagne permettant à littéralement n’importe qui d’endosser un uniforme avant de partir à la chasse à l’illegal alien. Là tout de suite, il en faudrait 10 000 et on comprend que le conseiller d’orientation au chômdu de South Park ait été tenté (80 000 candidatures ont déjà été enregistrées) : formation préalable : non-nécessaire ; diplôme quelconque : superflu ; plafond d’âge : aucun. Il faut juste avoir plus de 21 ans. Mais le salaire est attractif (entre 49 739 et 101 860 dollars par an soit à peine moins en euros), on empoche un « signing bonus » de 50 000 dollars et, cerise sur le gâteau, on peut même se faire rembourser un éventuel prêt étudiant à hauteur de 60 000 dollars. « C’est tentant. Ces dettes étudiantes sont difficiles à éponger », dit l’employé d’une enseigne de bricolage ayant candidaté et qui restera certainement dans son élément. Je crois que je vais regarder South Park plus régulièrement à l’avenir. Il va y avoir matière à satire. Au minimum. Crédit photo : Capture d’écran South Park/DR Sommée d’expulser 150 000 clandestins par mois, l’administration Trump recrute massivement ses agents sans diplôme ni formation mais à coups de primes. De la matière pour South Park.
En pleine crise identitaire, Renaissance se cherche un nouveau nom à vrai potentiel « fédérateur » façon France insoumise. Gabriel Attal lance un concours d’idées auprès des adhérents.
Assez peu soucieux de la pointure de leur empreinte carbone, les ténors de la gauche radicale engrangent les « miles » aériens l’été venu. Mais c’est pour la bonne cause.
Du panégyrique que l’Humanité lui consacre, on retient une chose : journaux et terroristes ne se bonifient pas nécessairement en prenant de l’âge.
Ignorant l’investiture de Michel Barnier et entrant en dissidence, la ministre de la Culture se présentera « quoi qu’il arrive » dans la 2e circonscription de la capitale en octobre prochain.
Exclu pour antisémitisme, l’ex-leader du PS britannique ouvre sa propre petite boutique aux horreurs avec la double ambition de « plumer la volaille socialiste » aux élections et d’accélérer la palestinisation du débat.
L’ex-producteur d’Arrêt sur image justifie le débarquement brutal d’un groupe d’enfants juifs d’un avion pour « usage provocateur de l’hébreu » et félicite la compagnie aérienne.